"Lieux Communs": du latin vulgaris loci
1-Qui appartient au plus grand nombre ou le concerne
2-Qui est ordinaire
Dictionnaire Le Robert

samedi 2 avril 2011

Anjela Duval

A ceux qui aujourd'hui accusent Nolween Leroy de facilités, écoutez ce titre "Karantez vro" sur son album "Bretonne".



A écouter en meilleure qualité sonore, sur CD ou sur les plateformes légales de téléchargement.

Merci à elle de m'avoir fait connaitre Mme Anjela Duval, poétesse bretonne enracinée dans sa campagne.
Souvenir de M Pierre-Jakez Hélias dont son livre "Le cheval d'orgueil" m'avait il y a si longtemps (fin des années 70) fait ressentir que la Bretagne est une terre rurale avant d'être une terre de marins et de M.Xavier Grall dans "Le cheval couché" que d'autres horizons étaient possibles pour la Bretagne.

Karantez vro - Anjela Duval

E korn va c’halon zo ur gleizenn
’Baoe va yaouankiz he dougan
Rak siwazh, an hini a garen
Na gare ket ’r pezh a garan
Eñ na gare nemet ar c’hêrioù
Ar morioù bras, ar Broioù pell
Ha me ne garan ’met ar maezioù
Maezioù ken kaer va Breizh-Izel !

Ret ’voe dibab ’tre div garantez
Karantez-vro, karantez den
D’am bro am eus gouestlet va buhez
Ha lez’t da vont ’n hini ’garen
Biskoazh abaoe n’am eus en gwelet
Biskoazh klevet keloù outañ
Ur gleizhenn em c’halon zo chomet
Pa ’gare ket ’r pezh a garan.

Pep den a dle heuilh e Donkadur
Honnezh eo lezenn ar Bed-mañ
Gwasket ’voe va c’halon a-dra-sur
Pa ’gare ket ’r pezh a garan
Dezhañ pinvidigezh, enorioù
Din-me paourentez ha dispriz
Met ’drokfen ket evit teñzorioù
Va Bro, va Yezh ha va Frankiz !

Pour les non bretonnants que nous sommes, un essai de traduction:
Amour-patrie

En mon cœur est ma blessure,
Depuis ma jeunesse y reste gravée
Car, hélas, celui que j'aimais
Ce que j'aime n'aimait pas.
Lui n'aimait que la ville,
La grande mer et les lointains ;
Je n'aimais que la campagne,
Beauté des campagnes de Bretagne.

Entre deux amours il me fallut choisir
Amour-patrie, amour de l'homme ;
A mon pays j'ai offert ma vie,
Et s'en est allé celui que j'aimais.
Depuis, jamais je ne l'ai revu,
Jamais connu de ses nouvelles.
En mon cœur saigne la blessure
Car ce que j'aime, il n'aimait pas.

Chacun sa Destinée doit vivre,
Ainsi en ce monde en est-il.
Meurtri, certes, fut mon cœur,
Mais ce que j'aime, il n'aimait pas.
A lui, honneurs et richesse
A moi, mépris et humble vie.
Mais je n'échangerais contre nul trésor
Mon pays, ma langue et ma liberté.

Pour plus d'infos sur Mme Anjelina Duval:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Anjela_Duval
http://www.ina.fr/economie-et-societe/vie-sociale/video/CPF86627104/anjela-duval.fr.html

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