Sortir de l'Autoroute à Avranches, puis suivre "Jullouville par la cote"
Rouler doucement et ouvrez les yeux !
Dans un premier temps des champs, des chevaux, des ruisseaux...
Au loin au détour de la route Le Mt St Michel et Tombelaine.
Et puis Genets... s'y arrêter...
La place de la Mairie/Chapelle et sa perspective sur la baie, les prés salés...
Continuer la route pour découvrir la baie.
Depuis les falaises de Carolles le bleu émeraude de la mer dans une fenêtre d'arbres...
La grande plage de Jullouville, les chevaux sur la page au matin.
Faire une pause, marcher au bord de l'eau sur toute la longueur de la plage...
Reprendre la route, traverser le bourg de St Pair-sur-mer et ses maisons de ville.
Et puis continuer vers Granville, son port, sa ville haute.
C'était il y a maintenant plus de trente ans (1978), le naufrage du pétrolier "Amoco Cadix" souillait les cotes au large de Portsall.
Tri Yann groupe mythique des années 75-80, évangéliste d'un régionalisme breton triomphant aux textes lyriques et illuminés.
D'autres ont chanté cette catastrophe écologique:
Michel Caradec - Portsall sur YouTube (par Dam) Alain Barrière - Amoco sur YouTube
Mais ma préférence va sans conteste à la chanson "Erika Et Amoco" en 2000 du groupe éphémère Krozal (groupe de musiciens bretons réunis autour du guitariste-compositeur Claude Samard).
Une chanson écrite suite à la 2e plus grande marée noire qu'ait connue la Bretagne (sud cette fois) suite à l'échouage de l'Erika en 1999 et qui ravivait les plaies ouvertes laissées par l'Amoco.
Dans cette album un autre titre: J'hésite encore
"Quand le mazout a touché la lande On a serré les poings Soulés par l'odeur immonde Et tout ce baratin
Faudrait-il s'endormir en silence Confier la vie au destin Ou bien réveiller la France D'un bon coup d'pied dans l'train
...J'hésite encore à la tombée du jour Entre le rire et le son des tambours"
Toutes ces landes et iles autour Portsall sont ancrées dans la mémoire bretonne depuis fort longtemps.
Lieux de liberté et d'identité balayés par les vents et les embruns.
Grâce à tous les volontaires qui ont nettoyé les rochers et grèves, trente ans plus tard l'Amoco n'est plus qu'un mauvais souvenir.
Seule en reste une ancre posée à l'Entrée du port de Porsall pour témoigner et conjurer le sort.
Mon Dieu, que cette cote sauvage de la mer d'Iroise qui court jusqu'au phare de l'ile vierge est belle.
Et les chevaux en semi-liberté sur la lande face aux ruines du château de Tremazan magnifiques.
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J'apprécie assez son dernier album "Finistériens" (Yann Tiersen y a sa part...)
Miossec: Personnage aussi attachant qu'irritant - mélange de patho, catho, écolo, socialo...
J'aime bien la récurrence de ses thèmes, son attachement à "ses terres/mers Finistériennes" sans verser dans la régionalisation.
Il y a dans ses mots un petit coté "années 80" qui ne peut que me plaire, un Bashung non urbain...
Je vous laisse écouter deux titres pour mieux apprécier les mots, la musicalité et l'évolution en 10ans: La maison - 1998 - A prendre paroles
